Archéologie et Art rupestre
et du Jebel Bani oriental, Maroc (ARJBO).
Le projet Archéologie et art rupestre du Bani Oriental est un projet de recherche qui s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat liant l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP, Maroc) et l’Université de Rome La Sapienza (Italie).
Les objectifs du projet portent sur l’archéologie et l’art rupestre du Bani oriental ; une enquête ethnologique autour de l’art rupestre et des vestiges archéologiques ; des fouilles archéologiques destinées à éclaircir le contexte des vestiges archéologiques et de l’art rupestre de la région ; et des essais de datation des découvertes archéologiques et des peintures rupestres afin d’établir une chronologie.
Le projet a pour cadre géographique le djebel Bani Oriental à l’Ouest de la ville de Zagora, particulièrement le plateau de Tafraout-n-Taska et plus précisément le site de peintures rupestres d’Ifran-n-Taska découvert en 1995 (Bravin 1996 ; Salih 1995).
La première mission de terrain a eu lieu du 11 au 27 octobre 2009. Elle a été consacrée à des travaux préliminaires qui ont consisté en une prospection archéologique, l’étude des abris peints et des prélèvements à des fins de datation.
Les échantillons prélevés pour la datation ont été prétraités avec plusieurs lavages pour éliminer les impuretés, ensuite la poudre obtenue a été filtrée et séchée à 80°.
Une petite quantité de poudre traitée est utilisée par l’analyse HPLC (High Performance Liquid Chromatography) pour établir la nature de la matière organique (analyse en cours).
La datation directe des échantillons a été obtenue par la mesure radiocarbone AMS C14 (Accelerator Mass Spectrometry) auprès des laboratoires du Center for Isotopic Research of Cultural and Environmental Heritage de l’Université de Naples (CIRCE).
Les âges obtenus par la datation 14C sont les suivants: Abri I TZK I: 3794+/- 37 BP ; Abri III TZK III: 4100+/- 59 BP ; Abri IV TZK IV: 7062+/- 37 BP. Les témoignages de la présence de communautés préhistoriques sur le plateau du djebel Bani Oriental remontent au Néolithique moyen-final ou bien à la Protohistoire sinon au Pléistocène (des pièces d’industrie lithique sont de typologie plus archaïque).
Ils sont très importants parce qu’ils attestent l’exploitation intensive des zones de montagne pendant les premiers millénaires de l’Holocène et dans les temps historiques.
La montagne représente un système écologique intégré qui a permis aux groupes humaines et à une faune plus variée de survivre pendant l’aride post-néolithique.
Mots-clés : Ifran-n-Taska ; art rupestre ; archéologie ; peintures rupestres ; datation
Institutions impliquées :
Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP).
La Sapienza, Universita du Roma, Italie.
Faculté des sciences Semlalia (Université Cadi Ayyad, Marrakech).
Equipe de recherche :
Pour l’INSAP : Ahmed Skounti, coordinateur ; Naïma Oulmakki.
Pour l’Université Cadi Ayyad : Kamal Tajedddine.
Pour La Sapienza (Italie) : Daniela Zampetti, Rosanna Ponti, Alesssandra Bravin.
Durée : 2009-2012.