La négligence et la sous-estimation de l’éventuel potentiel de la Protohistoire au Maroc ont entraîné un déficit de recherches dans ce domaine et vis versa. Cela fait que nous manquons de données suffisantes relatives à cette période. Y remédier, constitue l’objectif auquel nous escomptons en engageant un vaste programme de prospections et de fouilles archéologiques portant sur cette problématique dans une région qui dispose visiblement de véritables atouts dans ce domaine.

L’aire géographique, ainsi concernée, couvre le couloir de Taza et la plaine de Guercif, soit une superficie d’environ 2000 km².

Le choix de cette région n’est pas fortuit. C’est qu’elle devait être empruntée, voire localement occupé, par les protohistoriques et ce, à l’instar de leur prédécesseurs préhistoriques ou leurs successeurs sub-actuels et actuels. A cet égard, les indices ne manquent pas.

Ainsi, le programme de recherches en question s’est fixé comme objectif d’étudier cette région en matière de Paléoanthropologie et de tumuli. En nombre important dans cette région, ces derniers sont en mesure de receler d’éventuels meilleurs témoignages protohistoriques.

Les prospections que nous avions engagées au lancement de ce programme ont permis certes la mise au jour d’un nombre considérable de sites aussi bien en grottes qu’en plein air, mais comporte beaucoup de tumulus. Une certaine concentration de ces derniers est à souligner au niveau de la rive droite d’oued Melloulou près de la ville de Guercif.

Certains de ces derniers ont été signalés, pour la 1^ère fois, en 1921 par Joseph Campardou. Mais, aucune fouille archéologique d’envergure n’y a été menée depuis. C’est, entre autres, la mission dont s’acquitte le programme que nous y menons. Les fouilles engagées jusqu’à maintenant ont permis de collecter une multitude de données, telle que la découverte de sépultures tantôt individuelles tantôt collectives avec ou sans incinération. Elles ont permis également de découvrir des monuments d’architectures inédites et qui auraient rempli la fonction de lieux cultuels.

Mots clefs:

Couloir Taza, oued Melloulou, paléoanthropologie, monuments cultuels, tumulus,

Institution impliquée :

Institut national des sciences de l’Archéologie et du Patrimoine

Membres de l’équipe :
Abdelouahed Ben-Ncer (directeur), Youssef Bokbot et Mustapha Ouachi