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Prospections archéologiques

dans le bassin du Loukkos


Le bassin de l’oued Loukkos n’avait pas fait l’objet de prospections archéologiques approfondies, alors que notre connaissance de l’occupation du territoire (cités, établissements ruraux, routes, ….) dans l’antiquité et du système militaire à l’époque romaine sont bien connus autour de Volubilis, dans le Gharb et aux alentours de la colonie romaine de Iulia Constantia Zilil, grâce aux récents travaux menés dans ces régions depuis les années 80.
La prospections du bassin du Loukkos a pour objectif de compléter les recherches de Michel Ponsich autour de la cité antique de Lixus, d’élaborer une carte archéologique de l’occupation antique dans la vallée de l’oued Loukkos et de reconnaître les éléments du système militaire romain ainsi que la frontière orientale de la province de Maurétanie tingitane entre le camp militaire de Souiyar (Ad Novas) et el Qsar el Kébir (oppidum Novum).
Les cartes topographiques au 1/ 50 000e concernées par la prospection sont : Asilah, Larche, Arbaâ ‘Ayacha, Qsar el Kébir et Arbaoua.
A l’issue de la campagne de prospections de 2018 il a été possible de recenser 235 sites antiques appartenant à différentes phases allant du VIe siècle avant J.-C.au IVe siècle après J.-C. Outre les établissements antiques, de nombreux sites des époques préhistoriques ou islamiques ont également été inventoriés. Parmi les sites identifiés, celui de Azib Slaoui est d’une grande importance aussi bien du point de vue superficie que chronologiquement puisqu’il recouvre une occupation qui s’échelonne du campaniforme à l’époque almohade.
Les recherches ont permis de mettre en évidence une grande partie du système défensif militaire romain ainsi que le tracé de la voie entre les stations de l’Itinéraire Antonin Ad Novas (Souiyar) et Oppidum Novum (el Qsar el Kébir) avec l’identification de deux camps militaires, l’un, Lamdanna, près de Tlata Raïssana, et le second sur la rive gauche de l’oued el Makhazine, ainsi que plusieurs tours de guet à l’est et au sud de la plaine alluviale du Loukkos. Par ailleurs, la fouille de deux tumuli, Azzouna Lakbira et Azzouna es-Sghira, ont confirmé l’antiquité de ce type de monuments funéraires.

Institutions impliquées
– Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat
– Centre National de la recherche Scientifique et Technique, Rabat
– Programme Projet Prioritaire de Recherche : « Occupation du territoire et développement urbain au Maroc antique »
– Société Marocaine d’Archéologie et du Patrimoine
Direction scientifique
Aomar Akerraz, Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat