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Recherche archéologiques

à Rirha / Gilda

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Le programme de recherches sur Rirha mené par l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, et rattaché à l’Université Paul Valéry-Montpellier 3 et l’UMR 5140 Archéologie des Sociétés méditerranéennes (ASM) de Montpellier, est soutenu par le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères de France, le LabEx ARCHIMEDE (au titre du programme « Investissement d’Avenir » ANR-11-LABX-0032-01) de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 et la Casa de Velázquez à Madrid. Il a débuté en 2004 par le montage d’une étude-diagnostic. Ensuite, la mission a entrepris des opérations de prospections et de fouilles après avoir réuni toute la documentation archéologique disponible depuis la découverte du site en 1919 jusqu’aux prospections menées dans la zone au début des années 2000.

Parmi les objectifs fixés à ce projet, figurent, d’une part, la recherche des origines de la ville, dont on pense qu’il peut s’agir de la ville antique de Gilda, mentionnée dans les textes gréco-latins, possible capitale du royaume de Maurétanie avant la conquête romaine, et, d’autre part, la mise au jour et la valorisation des différentes composantes de la ville.

Ainsi, un nouveau relevé topographique du site et de ses environs après un nettoyage fin de tous les anciens sondages a été effectué. D’autres investigations annexes furent menées comme les recherches géomorphologiques qui ont permis de tracer l’évolution spatio-temporelle du tracé de l’oued Beht autour du site. Des prospections géophysiques ont révélé des anomalies électro-magnétiques témoignant de la présence de structures construites d’origine anthropique dans des secteurs qui n’avaient pas encore été explorés.

Par ailleurs, une vaste étude sur le paléo-environnement a été lancée parallèlement aux fouilles ; elle associe micro-morphologie, palynologie, anthracologie, carpologie et archéozoologie. Les prélèvements ont été effectués de façon systématique dès la campagne 2005.

Parmi les plus importants résultats, citons la mise au jour en 2008 d’une structure bâtie, probablement un grenier, datant du haut Moyen Âge et la mise en évidence de deux inscriptions néo-puniques placées à l’intérieur d’une amphore à salaison de poissons. Les deux inscriptions, qui sont encore en cours d’étude, sont finement gravées après cuisson sur des parois d’amphores caractéristiques des premières décennies du Ier siècle ap. J.-C. et présentent chacune un long texte de six lignes. Elles sont aujourd’hui considérées comme les textes les plus longs découverts au Maroc.

L’équipe a effectué une découverte exceptionnelle toute récente et inattendue : une installation de production comportant des pressoirs qui s’est avérée être une installation vinicole, destination suggérée d’abord par la découverte de restes de pépins de raisins carbonisés avant d’être confirmée par des analyses chimiques.

Institutions impliquées

Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat

Ministère de l’Europe et des affaires étrangères de France

Université Paul Valéry-Montpellier 3 et UMR 5140 Archéologie des Sociétés méditerranéennes (ASM) de Montpellier,

LabEx ARCHIMEDE (au titre du programme « Investissement d’Avenir » ANR-11-LABX-0032-01) de l’Université Paul Valéry Montpellier 3

Casa de Velázquez à Madrid

Direction scientifique

M. Kbiri Alaoui, Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, Rabat, département d’archéologie préislamique ;

A. Ichkhakh, Inspection des monuments historiques et des sites d’Essaouira ;

E. Rocca, Université Paul Valéry, UMR5140-ASM, Montpellier ;

C. Carrato, ATER-Collège de France, Paris, chercheur associé UMR5140-ASM, Mo